Ce projet de dépistage de la maladie par ses symptômes sur la performance olfactive vient du constat que l'anosmie est un marqueur précoce et partagé par la population. Dans une étude publiée récemment dans Nature Communication les chercheurs de l’Université Côte d’Azur et du CHU de Nice ont montré que plus une région française enregistrait de déclarations de perte de l’odorat mi-mars, plus le nombre de personnes hospitalisées, en réanimation, ou décédées dans cette région était élevé plusieurs semaines plus tard.
Fort de ce constat et grâce au soutien financier de l’IDEX, un consortium local a été créé regroupant des médecins du CHU de Nice, des chercheurs de l'Institut de chimie de Nice (Université Côte d'Azur, CNRS) et industriel du bassin Grassois (Carestia) pour développer un test olfactif rapide, simple et peu onéreux : Olfascan. Ce test a tout d'abord été calibré durant l'été auprès du public au niveau de l'intensité et de la formulation des odeurs (lire notre article).
Aujourd'hui en phase de validation et devenu un produit industriel, ce kit olfactif est testé, avec le soutien de la Ville de Nice, sur les patients qui viennent effectuer un test PCR au centre de dépistage mis en place au Palais des expositions. En confrontant les résultats d’Olfascan aux de résultats des tests PCR les chercheurs pourront valider la pertinence de ce test pour le diagnostic de la maladie.